De Sudouest.fr avec AFP Publié le 08/09/2022 à 15:21 Mis à jour le 08/09/2022 à 15:21
Si le pire de cet été a été évité aux urgences, c’est en partie grâce aux grands médecins qui « étaient là », a précisé l’Association française MG. Mais les trous « trouvés » ne sont pas « tous, loin de là ».
« Les confrères qui ont donné des créneaux de contact » n’ont pas forcément demandé des soins non programmés qui devraient leur être prodigués par principe, a regretté jeudi Agnès Giannotti, présidente de MG France, le premier groupement de médecins seniors.
La faute, selon le groupe, à des « méthodes » de travail « différentes » dans certains domaines entre les acteurs de la ville et la médecine hospitalière.
20 % d’appels en plus
Le groupe se félicite toutefois des mesures de « politique éclair » concernant les problèmes urgents actuellement testées qui permettent d’ouvrir une réflexion sur la gestion des soins non programmés, qui « représentent 25 % des services fréquentés par des médecins ».
Il y a une autre question sur le processus. Cet été, le nombre d’appels au Samu a augmenté « de près de 20% » au niveau national, selon le ministre de la Santé François Braun. Un rythme que les organismes de santé ne peuvent pas toujours suivre, y compris les médecins libéraux.
« Si on sort tous de nos cabinets pour s’adapter, qui va s’occuper de la population ? », a déclaré Agnès Giannotti, qui estime que tous les appels reçus ne doivent pas forcément être arrangés directement par le médecin.
Ne pas oublier la médecine de ville
Alors que le Conseil national de refondation (CNR) a été ouvert et doit tracer les grandes lignes de la réforme du système de santé qui seront discutées lors de la réunion des parties prenantes, MG France a appelé à ne pas oublier la médecine de ville.
« Si la ville tombe dans la catastrophe […] le système va s’effondrer », a prévenu son président, qui a prévenu qu’il faudrait « plus de moyens » et surtout plus d’assistants médicaux pour faire face à la crise actuelle. .
Le groupe s’est également dit opposé à toute restriction sur le placement des médecins, qui pourrait être instaurée dans le cadre de la « lutte contre les déserts médicaux ».