Urgences hospitalières dans les Landes : l’ARS annonce une série…

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Pour que le système ne se retrouve pas « en difficulté », pour que « nos urgences soient maintenues », Didier Couteaud, directeur départemental de l’Agence régionale de santé, annonce « un plan d’action ».

1 Quelle est la situation dans les Landes ?

« On ne s’en cache pas : aujourd’hui, nos hôpitaux sont sous tension, sur les urgences, mais pas que, acquiesce Didier Couteaud. La difficulté pour nous, dans les Landes, c’est de construire en aval, la sortie des urgences, « alors que 7% des lits sont fermés aujourd’hui.

« A ce jour, nous n’avons pas rencontré de difficultés majeures dans notre organisation des urgences car nous restons un département attractif. Globalement, l’inquiétude concerne l’été, où l’on s’attend à un flux supplémentaire, notamment à l’hôpital de Dax », poursuit le directeur départemental de l’ARS.

Le début d’année a déjà été intense. « En janvier, on a eu un pic à Dax, avec un nombre de passages aux urgences jusqu’à 180 par jour, alors qu’habituellement on est à 90-100. A Mont-de-Marsan, nous avons aussi eu des pics de plus de 100 passages, ce qui crée des temps d’attente. »

Dès la dernière semaine de mai, la situation était jugée « plus normale ». Pourtant, les hôpitaux fonctionnent dans un contexte général de manque de soignants. « Même si nos plannings sont prêts pour l’été, on voit bien qu’il y a une tension, que le système peut vite être mis en difficulté si on est toujours dans ce haut débit », pointe-t-il.

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2 Avant les urgences, appeler le 15

Ce ne sera pas une obligation comme au CHU de Bordeaux la nuit, mais c’est une étape fortement conseillée : appeler le 15 avant de se rendre aux urgences. « Il faut savoir que 50% des visites aux urgences ne sont pas des urgences », explique Didier Couteaud.

« On veut éviter toutes arrivées spontanées : on demande, pour l’instant de manière incitative, ce qu’on appelle centre 15 avant d’aller se précipiter. Le service des urgences ne doit pas être un service qui se substitue au médecin généraliste, il prend en charge les urgences vraiment vitales. »

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Des moyens seront également annoncés pour étendre une régulation libérale des appels, autrement dit le 15 bascule le patient vers un médecin généraliste.

3 Réquisition possible de généralistes pour des gardes

Pour « soulager les urgences », l’ARS indique avoir demandé dans les Landes des « mesures de réquisition » des médecins généralistes de certains secteurs pour assurer des gardes de nuit et de week-end « chaque fois que nécessaire ». « Quand il n’y a pas de gardien, c’est autant de passages aux urgences », explique Didier Couteaud. « C’est une mesure impopulaire auprès de certains médecins généralistes », reconnaît-il. « C’est un dispositif qui sera utilisé avec parcimonie », uniquement dans les « grandes agglomérations ».

La préfecture doit prendre les arrêtés nécessaires. « Cela concerne Dax par exemple en ce week-end de Pentecôte et le week-end d’après, précise Didier Couteaud. Nous le ferons durant l’été autant de fois que nécessaire. »

4 Une maison télé médicale à Dax, près des urgences

Un dispositif unique en Nouvelle-Aquitaine, porté par le prestataire Sauvlife, sera testé à l’hôpital de Dax à partir du 1er juillet. Une maison de télémédecine sera installée à proximité des urgences et interviendra soit à la demande du service, soit du Samu.

Il sera tenu par un infirmier équipé comme un médecin, qui prendra toutes les mesures et sera mis en relation soit avec un médecin généraliste du secteur, soit avec un médecin de Paris ou d’ailleurs. « C’est une première réponse » à la décongestion. La mesure peut également être efficace lors des déplacements à domicile.

5 À Mont-de-Marsan, la fluidité entre médecins

Du côté de Mont-de-Marsan, une autre mesure sera testée. Elle s’appuie également sur la télé-expertise. L’objectif, avec la mise en place d’un nouvel outil informatique, est de « faciliter les relations entre médecins généralistes et spécialistes hospitaliers », de déterminer l’urgence ou non d’une situation pour prendre rendez-vous. .

Lorsque les relations manquent de fluidité, « au bout d’un moment, le patient se retrouve », dans le doute ou non, aux urgences, explique l’ARS. La mesure pourrait également être transposée auprès des médecins de Labrit, d’Aire-sur-l’Adour et de La Chalosse.

Pas de cas de variole du singe

Au 3 juin, il n’y a aucun cas avéré de monkeypox dans les Landes. Selon les données publiées mercredi 1er juin par Santé publique France, 33 cas ont été confirmés en France.