Le ministre de la Santé, François Braun, s’est rendu lundi soir en première ligne pour défendre la politique du gouvernement face aux inquiétudes autour du monkeypox. Par son vote, le gouvernement a annoncé lundi mobiliser « des armes supplémentaires » pour vacciner contre la maladie, au moment où des élus parisiens mais aussi des associations dénonçaient le manque de moyens pour freiner la flambée des cas.
« Nous allons déployer des armes supplémentaires » pour assurer la vaccination contre le monkeypox, a déclaré lundi soir le ministre de la Santé François Braun sur BFMTV. Les « étudiants en bonne santé » pourront administrer ces vaccins, a indiqué le ministère. Une décision paraîtra mardi au Journal officiel détaillant les exigences du projet.
« A ce jour, plus d’une centaine de centres de vaccination ont été implantés, plus de 42.000 doses ont été épuisées, plus de 6.000 personnes ont reçu cette vaccination préventive », a souligné le ministre, tandis que des élus et des associations critiquaient la position du gouvernement face à l’épidémie.
« Largement le nombre de doses suffisantes »
« Nous avons surtout un nombre suffisant de doses pour la population qui est majoritairement à risque et la plupart est touchée par cette maladie », a également assuré le ministre de la Santé.
La mairie de Paris a appelé lundi à des « mesures d’urgence » de la part des Etats pour faire vacciner davantage de doses et de personnels contre la maladie, à la veille de l’ouverture d’un centre de vaccination spécial dans la capitale qui concentre la plupart des cas en France. .
Alors que douze hôpitaux et cinq centres de santé sexuelle (CSD) de la région Ile-de-France ont progressivement commencé les vaccinations, le premier centre dédié à la mairie de Paris ouvrira mardi dans le 13e arrondissement, avec le soutien du ministère de la Santé et de la Santé. RS. Le Centre Edison, qui sera ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi matin, fonctionnera dans un premier temps avec une dizaine de professionnels de santé intérimaires. Cela « pourra augmenter significativement le volume des vaccinations », a assuré François Braun lors d’une apparition télévisée.
Un « dispositif plus sérieux et plus rapide » de recrutement
Pourtant, à l’instar d’autres associations de lutte contre le sida et d’élus de gauche, très critiques à l’égard de la campagne de vaccination lancée le 11 juillet, l’adjointe à la santé de Paris Anne Souyris a appelé le gouvernement à « des outils plus sérieux et beaucoup plus rapides pour à cet égard « recrutement » pour trouver du personnel de vaccination « pour le mois et demi de vacances restant ». L’embauche à temps plein de 13 personnes pourrait permettre d’injecter 4.000 doses par semaine, contre environ 2.500 la semaine dernière, hôpital et centre parisien confondus. « Il faut toucher les 10 000 doses par semaine à Paris », estime l’EELV retenue.
Un recrutement complémentaire permet également d’ouvrir un deuxième site dédié à la vaccination en fin de semaine, a ajouté Anne Souyris. Le député a également reproché au gouvernement le « manque d’information », notamment sur le stock de doses existant, qui a contribué à la « double peine : incapacité à se protéger et discrimination » pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), la ultra-majorité dans les cas confirmés.
Le diagnostic de ce virus repose sur l’examen et l’interrogatoire du patient
Selon Santé publique France, la région de la capitale a enregistré jeudi une population de près de la moitié (726) des 1 567 cas confirmés en France. Pendant ce temps, l’Inter-LGBT a protesté contre le « manque de préparation et de transparence » du gouvernement, citant la « difficulté à prendre des rendez-vous » pour les vaccinations et « l’administration de doses insuffisantes ». Auparavant, l’association AIDES de lutte contre le VIH avait appelé jeudi dernier au « déploiement par l’Etat d’une campagne de vaccination forte, s’appuyant sur des professionnels de santé libéraux volontaires » notamment ceux implantés dans les « villages ».
Le gouvernement a annoncé le 8 juillet une prolongation des vaccinations pour « les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes trans qui déclarent avoir plusieurs partenaires sexuels », pour les « personnes en situation de prostitution » et les « professionnels des lieux de consommation ». Il n’était auparavant proposé qu’aux adultes qui avaient des contacts à risque avec les patients. Le diagnostic du virus Monkeypox est basé sur l’examen et l’examen du patient. Des tests, y compris la PCR, peuvent également confirmer le diagnostic.
La Haute Autorité de santé a prononcé lundi le remboursement par l’Assurance maladie de ces tests de détection, stipulant qu’ils ne devaient intervenir qu' »en cas de doute persistant après un examen clinique ».