Vendée : Ivre, cet homme a tiré sur un restaurateur qui refusait de lui offrir du café

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L’homme est entré dans un restaurant pour boire du café. Devant le refus du restaurateur de le servir pour cause d’ivresse, il sort une arme et tire.

Par Rédaction Challans

Publié le 25 oct. 22 à 7:00

mis à jour le 25 oct. 22 à 16:49

Le prévenu, âgé de 52 ans, est bien connu des gendarmes de Challans pour ses excès alcooliques.

Il est tout aussi bien connu des services de justice pour avoir été condamné quatre fois par le tribunal des Sables-d’Olonne, dont trois fois dans des affaires liées à sa consommation excessive d’alcool.

Le 5 juin, une nouvelle affaire, et non des moindres, de violences avec arme contre un restaurateur de la ville.

Il sort un pistolet à billes

La veille, le 4 juin, il serait entré dans l’établissement, ganté et coiffé d’une cagoule noire. Vu son attitude, le serveur de l’établissement a refusé de le servir.

Tout aurait pu s’arrêter là, seulement le lendemain, il revient. Cette fois, le patron est là. L’homme demande un café. Constatant l’état d’ébriété de ce consommateur, ils refusent de le servir.

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Peine ferme et obligation de soins

Plus encore, lorsqu’il est refoulé de l’établissement, il sort un pistolet d’alarme à balle en caoutchouc, un coup de feu part, le patron est légèrement blessé à la cuisse. Deux jours d’interruption totale de travail sont accordés par un médecin.

Malgré une vraie douleur à la jambe, le restaurateur parviendra à maîtriser son agresseur, le menottera en attendant l’arrivée des gendarmes.

Ivre, réputé violent, déjà condamné, le président du tribunal Nicolas Pautrat s’interroge sur cette détention d’arme.

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L’homme tente une explication : « Je venais de l’acheter pour tirer au stand. Je ne savais pas que l’armurier l’avait chargé. Je me suis mis en colère quand on ne m’a pas servi mon café. .

S’il n’avait pas voulu me l’enlever, le coup de feu n’aurait pas été tiré. » Le président demande confirmation : « Vous étiez ivre ? »  » « Oui ». Mais l’homme veut se justifier, « je suis allé à la cure, aujourd’hui je vais mieux ».

« Alors tu ne bois plus ? « . « Très peu, seulement deux ou trois bières. Avant c’était deux bouteilles de Ricard par jour ». Une situation qui peine à convaincre le tribunal, tout comme le procureur de la République.

Doute et contestation de la défense

Le procureur de la République, Eric Bret commente : « En premier lieu, l’article 73 du code pénal stipule que tout citoyen a le devoir d’arrêter et de livrer à la police, même en recourant à la force, tout individu dangereux, ce qui était le cas ici ».

Deuxièmement, « il y avait nécessité, l’infraction a été matérialisée ». Une peine de prison à l’initiative du tribunal est requise.

« Oui, il se soigne »

Cependant l’homme apporte un défi, ne comprenant pas l’attitude du chef de l’établissement, « c’est faux de dire qu’il me connaissait, la veille ce n’était pas moi qui étais venu ».

Me Francisco Segura s’engouffre dans la brèche ouverte par l’accusé, l’avocat confirme, « Ce ne peut pas être mon client qui s’est présenté le 4 juin, il a été hospitalisé ».

Un an de prison requis

En revanche, pas d’ambiguïté pour le 5, « il n’allait pas bien. Oui, ça se guérit, l’alcoolisme n’est pas facile à sortir, ça prend beaucoup de temps.

Il regrette les faits, je suis convaincu de son désir de guérison. Il le reconnaît, à son âge il est temps de passer à autre chose. » La clémence est plaidée.

Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison, dont six mois avec sursis de deux ans, avec obligation de soins et de travail.