Une grande partie de la Corrèze est placée en état d’alerte depuis le 21 juillet 2022 concernant une éventuelle ordonnance de restriction d’eau. La Xaintrie n’est quasiment plus alimentée par La Glane, qui est à sec, si bien que les Corréziens craignent la coupure de l’eau. Habitants, agriculteurs et professionnels s’organisent individuellement pour faire face au manque d’eau.
Pas une goutte de pluie pendant un mois en Corrèze. Le 21 juillet, une grande partie du département de la Corrèze est placée en alerte sécheresse. Le bassin de la Xaintrie est normalement alimenté par La Glane, mais il est quasiment à sec. Les usagers n’ont pas attendu le dernier bulletin de Météo France pour s’organiser face à la pénurie d’eau.
« Et oui, il n’y a plus d’eau », explique cette mère à ses quatre enfants. Sa maison est située en Corrèze, sur la commune de Saint-Privat. Ils sont directement touchés par une ordonnance de restriction d’eau depuis le 22 juillet. Récupérateur d’eau de pluie pour l’arrosage du jardin, sans bassin individuel ni douche temporisée : toute la famille s’organise pour économiser la ressource en eau.
J’apprends à mes enfants à se laver avec des gants, on coupe l’eau quand on se savonne, les bases. On enseigne tous les jours pour que la douche dure 5 minutes et puis on repart !
Ce secteur du département était déjà concerné par les citernes, c’est-à-dire l’alimentation en eau du réseau potable grâce aux allers-retours des camions citernes. Un espace aride, donc, qui est aussi très sollicité pour ses ressources en eau par la quarantaine d’exploitations qui utilisent 50 % de l’eau du réseau.
Une vache boit en moyenne 100 litres d’eau par jour.
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© Laurent du Rusquec/ France Télévisions
La vache moyenne boit 100 litres d’eau par jour, donc pour cet agriculteur, le temps presse.
Nous avons déjà beaucoup de dépenses sur nos exploitations : carburant, aliments du bétail, paille, foin. Si, en plus, le coût de l’eau est multiplié par on ne sait combien… On est un peu dans le flou. Cela nous dérange que nous soyons obligés de faire des devis en ce moment.
Si certains éleveurs n’ont pas la possibilité d’utiliser l’eau du robinet pour abreuver leurs animaux, d’autres ont choisi de s’approvisionner via un captage de source ou d’anciens drains pour réduire leur dépendance au réseau. « Ça évite aux animaux de faire concurrence au reste de la population, ce n’est pas une solution miracle mais il y a beaucoup d’éleveurs qui ont fait ce type d’installation » observe cet autre éleveur.
Certains éleveurs ont choisi de s’approvisionner en eau par d’anciennes canalisations pour limiter leur dépendance au réseau.
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© Laurent du Rusquec/ France Télévisions